Biocoop présent au Tribunal International contre Monsanto
À partir du 27/10/2016
Depuis le début du XXème siècle, l’entreprise américaine a commercialisé des produits hautement toxiques contribuant à détruire l’environnement et à détériorer la santé humaine.
Or, à ce jour, aucun outil juridique ne permet de poursuivre au pénal une entreprise telle que Monsanto.
Biocoop, désormais engagé pour un monde en transition, a décidé de soutenir cette action à travers un soutien financier de 50 000€, et Claude Gruffat a pu ancrer l’engagement de Biocoop à travers sa présence lors du tribunal.
C’est ainsi que le 14 Octobre, durant l’Assemblée des Peuples, Claude Gruffat a remis ce chèque de 50 000 € aux coordinateurs du Tribunal dont Marie-Monique Robin, une des « marraines » de l’opération. Il a rappelé l’engagement de Biocoop aux côtés du Tribunal Monsanto.
Le 15 octobre, à l’ouverture du Tribunal international contre Monsanto, lors des témoignages des 1ères victimes, il a indiqué que « Responsabilités, humanisme, fraternités sont les éléments d’ambiance au Tribunal International Monsanto. Biocoop est [donc] à sa place ici !
Au Tribunal International contre Monsanto comme si vous y étiez.
Un tribunal citoyen
Un Tribunal Citoyen avec des paysans, des chercheurs, des avocats, venus du Bangladesh, d’Inde, des Etats-Unis, du Canada, de France, du Mexique
Durant deux jours, des victimes de Monsanto, venues des quatre coins de la planète se sont succédées à la barre de ce Tribunal citoyen à La Haye. Tous ont témoigné à La Haye, durant les deux jours d’audition du tribunal citoyen informel intenté contre Monsanto, les samedi 15 et dimanche 16 octobre, des méfaits dont la compagnie américaine de biotechnologie agricole serait responsable. OGM, pesticides, dont le glysophate, monopole des semences, récoltes ruinées, animaux empoisonnées, enfants malades, les charges à répétition contre le géant américain ont été lourdes. Des récits terrifiants de milliers de destins brisés après avoir croisé le chemin de la firme, qui incarnent l’impunité dont elle bénéficie.
A l’issue de ce marathon de témoignages de victimes et d’experts, scientifiques, juridiques, toxicologues, vétérinaires… les cinq juges, de renommée internationale, se baseront sur des textes de loi existants pour rendre leur sentence. Après délibérations, ils vont produire – d’ici quelque semaines, voire mois, en fonction de leurs travaux – un avis consultatif, après avoir examiné si Monsanto respecte le droit à l’alimentation, à la santé, à la liberté de la recherche scientifique, reconnus par le droit international.
Faire évoluer le droit international
Plus précisément, ils vérifieront si les activités de Monsanto sont en conformité avec les règles de droit telles qu’elles existent dans les instruments juridiques essentiellement onusiens. Et c’est là toute la raison d’être de ce Tribunal citoyen : permettre de faire évoluer le droit international, afin que face à des multinationales d’une telle puissance, le droit puisse également être dit, pour des victimes qui ne disposent de la même force de frappe. Et faire figurer le crime d’écocide dans els statuts de la Cour pénale internationale – dont le siège est à La Haye – au même titre que le crime contre l’humanité, le génocide et le crime de guerre.